DON DU SANG À L’ECP : LES HOMOS EXCLUS
Lundi 14 et mardi 15, à l’"espace VIP" du bâtiment Olivier, était organisée par l'Établissement Français du Sang (EFS) une collecte, à laquelle nous espérons que vous avez été aussi nombreux que possible. En effet, d’après l’EFS, plus d’un million de personnes sont soignées en France par don du sang, et ce chiffre augmente d’année en année. Or, les dons, eux, se stabilisent. L’EFS souhaite un million de dons supplémentaires par an… Nous ne saurions vous rappeler que cet acte civique, bénévole et volontaire, contribue à sauver des vies.
Face à ces besoins croissants en globules, plaquettes et plasma, il convient de rappeler que les homosexuels et bisexuels sont toujours exclus du don du sang en France, comme cela a été décidé il y a 30 ans maintenant (à une époque où l’homosexualité était officiellement considérée comme une maladie par l’OMS). Quelles sont les raisons de cette interdiction ? Il s’agit pour l’EFS de minimiser les risques de contamination du sang, en particulier par le VIH, qui ne peut pas être détecté dans les dix jours suivant la contamination. Le but est d’assurer en priorité la sécurité des malades, dans un contexte où, bien que le VIH et l’homosexualité ne soient plus en corrélation directe, 38% des découvertes de séropositivité concernent les homosexuels masculins (2007). En confondant population à risque et pratiques à risque, l’EFS se prive ainsi chaque année de plusieurs milliers de donneurs. La priorité de la sécurité des malades, qu’il n’est pas question de discuter, est poussée à un paroxysme excessif, puisque la législation actuelle refuse le don d’une personne ayant eu un rapport homosexuel,
unique, protégé, même datant de 50 ans… (Cette donnée est, par ailleurs, consignée sur une fiche et conservée à vie par l’EFS). Pourtant, plusieurs critères simples, et non discriminatoires, pourraient remplacer celle d’un rapport sexuel entre hommes : ouvrir le don aux gays ayant eu un unique partenaire durant l’année écoulée établit le risque à un prélèvement contaminé tous les un à deux ans en moyenne (source : INVS). C’est toujours trop, bien sûr, mais c’est cette logique qui doit être explorée. Certains parlent d’absence de rapports homosexuels durant l’année écoulée, d’autre d’unicité de partenaire sur un certain nombre de mois comme en Espagne ou en Italie…
Ajoutons que des critères plus souples, plus fondés, et mieux compris des donneurs, permettent aussi de réduire les risques : aujourd’hui, beaucoup contournent l’interdiction, vécue comme une discrimination, alors qu’une ouverture des dons entraînerait une responsabilisation des populations concernées, conduisant à une auto-exclusion intelligente, ou en tout cas à un dialogue plus franc et ouvert avec le médecin en charge de l’entretien préliminaire, plutôt qu’une succession de mensonges. Nous sommes convaincus qu’il existe des moyens plus intelligents pour faire cesser cette injustice faite aux malades, et ce gâchis d’un sang précieux.
Dimitri pour centraLeGBT
Face à ces besoins croissants en globules, plaquettes et plasma, il convient de rappeler que les homosexuels et bisexuels sont toujours exclus du don du sang en France, comme cela a été décidé il y a 30 ans maintenant (à une époque où l’homosexualité était officiellement considérée comme une maladie par l’OMS). Quelles sont les raisons de cette interdiction ? Il s’agit pour l’EFS de minimiser les risques de contamination du sang, en particulier par le VIH, qui ne peut pas être détecté dans les dix jours suivant la contamination. Le but est d’assurer en priorité la sécurité des malades, dans un contexte où, bien que le VIH et l’homosexualité ne soient plus en corrélation directe, 38% des découvertes de séropositivité concernent les homosexuels masculins (2007). En confondant population à risque et pratiques à risque, l’EFS se prive ainsi chaque année de plusieurs milliers de donneurs. La priorité de la sécurité des malades, qu’il n’est pas question de discuter, est poussée à un paroxysme excessif, puisque la législation actuelle refuse le don d’une personne ayant eu un rapport homosexuel,
unique, protégé, même datant de 50 ans… (Cette donnée est, par ailleurs, consignée sur une fiche et conservée à vie par l’EFS). Pourtant, plusieurs critères simples, et non discriminatoires, pourraient remplacer celle d’un rapport sexuel entre hommes : ouvrir le don aux gays ayant eu un unique partenaire durant l’année écoulée établit le risque à un prélèvement contaminé tous les un à deux ans en moyenne (source : INVS). C’est toujours trop, bien sûr, mais c’est cette logique qui doit être explorée. Certains parlent d’absence de rapports homosexuels durant l’année écoulée, d’autre d’unicité de partenaire sur un certain nombre de mois comme en Espagne ou en Italie…
Ajoutons que des critères plus souples, plus fondés, et mieux compris des donneurs, permettent aussi de réduire les risques : aujourd’hui, beaucoup contournent l’interdiction, vécue comme une discrimination, alors qu’une ouverture des dons entraînerait une responsabilisation des populations concernées, conduisant à une auto-exclusion intelligente, ou en tout cas à un dialogue plus franc et ouvert avec le médecin en charge de l’entretien préliminaire, plutôt qu’une succession de mensonges. Nous sommes convaincus qu’il existe des moyens plus intelligents pour faire cesser cette injustice faite aux malades, et ce gâchis d’un sang précieux.
Dimitri pour centraLeGBT